[!--QuoteBegin-edube+Oct 30 2003, 01:08 PM--][div class=\'quotetop\']QUOTE(edube @ Oct 30 2003, 01:08 PM)[/div][div class=\'quotemain\'][!--QuoteEBegin--]A la première écoute, Wildest dream et Rainmaker m'ont marqué, mais plus je l'écoute, plus j'aime cet album et la meilleur est surement Dance of Death a toute les fois, j'ai des frisson.
Très bon album et bien meilleur que BNW a mon avis!
edube[/quote]
Youpi, Iron Maiden sort un nouvel album ! L'avantage des footballeurs, c'est qu'ils prennent leur retraite assez tôt, une fois qu'ils se rendent compte qu'ils sont fatigués et qu'ils ne sont plus à leur top. Iron Maiden se trouve justement dans la même situation que ces footballeurs à la retraite, mais le problème, c'est qu'ils continuent à jouer eux !!! Face à l'aveuglement général des fans suscités par le retour de Bruce et Adrian, Brave new world avait fait l'unanimité. Mais 3 ans plus tard, les choses ont un peu changé, le soufflet de la reformation est retombé et les fans semblent enfin avoir compris que la magie des années 80 ne reviendra jamais. Alors Dance of Death, quoi de neuf là-dedans ? Pas grand chose, mais ça on s'y attendait. Hum, ce disque a l'avantage d'être plus pêchu que Brave new world, donc moins soporifique.
.. à l'inverse, Brave new world était, il faut le dire, plus inspiré dans son ensemble. Moins chiant et moins inspiré donc ça commence plutôt mal.
Pour commencer, concentrons nous sur les moments les moins intéressants du disque. Il va de soi que les fans de Virtual XI vont jubiler à l'écoute de Dance of Death puisque lui aussi était en son temps plus direct que son prédécesseur X Factor. L'ombre de Blaze Bayley plane toujours, j'en veux pour preuve l'infâme No more lies, un ersatz de the Clansman, en moins bien. Déjà que Clansman représentait le titre épique facile et cliché par excellence, ici n'en parlons pas. Mais les jeunes fans de Maiden, prêts à tout gober, vont apprécier. Aller, Bruce chante à la place de Blaze donc on va dire que No more lies est meilleur que The Clansman, c'est d'une logique imparable. De l'épique les jeunots, vous en voulez ? Vous allez être servis, la chanson-titre Dance of Death aura de quoi rassasier tous ceux qui ne sont toujours pas gavés de ces cavalcades moyenâgeuses et téléphonées dont nous abreuve Maiden depuis Fear of the dark. On est loin d'atteindre la classe de Afraid to shoot strangers et Sign of the cross avec ce Dance of Death, mais faut bien reconnaître que ce titre a des qualités, et notamment des influences celtiques plus poussées que d'habitude.
Vient ensuite toute une flopée de titres plus heavy et rentre-dedans, chouette ! Sauf que ces titres sont pour la plupart aussi intéressants musicalement qu'un album d'Hammerfall et Iron Fire. Peu inspirés, sans saveur, aucun intérêt. Certains sont même plus rock ce qui aurait pu me plaire vu que j'adore cette facette heavy rock chez Iron Maiden. Mais bon, Gates of tomorrow, ça vole pas bien haut non ? Montsegur se veut joyeux, son refrain est d'ailleurs bien poilant (étrange contraste entre des paroles macabres et une musique joyeuse... pourquoi pas après tout, ça fait au moins un truc qui sort de l'ordinaire !), mais bou diou, que c'est quelconque !
Bruce a davantage d'espace pour s'exprimer, on s'en aperçoit très vite sur Rainmaker, un morceau dans la lignée de ce qu'on pouvait trouver dans sa carrière solo. Les lignes de chant et les riffs me rappellent l'époque Accident of birth. Mais Rainmaker, à l'instar des 2 derniers inédits présents sur le best of de Bruce (Silver wings et Broken), montre un Bruce en panne d'idées neuves pour sa carrière solo, il n'a plus grand chose à dire apparemment en solitaire. Ça promet, déjà qu'avec Iron Maiden c'est pas bien folichon... Même chose pour New Frontier qui par son côté brut et direct me rappelle un peu Accident of birth là aussi. Ce morceau a été écrit principalement par Nicko McBrain et à son écoute, on comprend mieux pourquoi il n'avait jamais rien composé depuis 20 ans.
Quant à Wildest dreams, le 1er single, on se voit replonger en pleine époque No prayer for the dying, le poids des années en plus. Ceci dit, on tient là du heavy rock efficace et bien sympa, c'est appréciable. Donc venons en aux points positifs, car il y en a, faut pas croire. Enfin surtout vers la fin du disque qui sort un peu des sentiers battus. Un Paschendale épique, avec de subtiles sonorités orchestrales et une certaine puissance dans son approche. C'est bien ça, mais je n'irais pas jusqu'à crier à l'innovation ni à qualifier Paschendale de chef-d'oeuvre absolu. Par contre, carton rouge à Face in the sand et ses claviers envahissants (pire que sur Virtual XI, faut le faire !), les riffs sont très pauvres sur ce titre et les "Oh oh oh" bien nases (inutile de répéter que l'intro évoque Blood brothers, enfin voilà je l'ai dit !!).
Et aller, Iron Maiden sauve l'honneur, les 2 derniers titres heureusement sont réussis avec tout d'abord le meilleur titre de l'album, Age of innocence, un peu plus progressif que les autres et surtout très accrocheur, avec une puissance et des riffs en béton armé comparables à Ghost of the navigator. L'acoustique Journeyman vaut également le détour, avec de belles mélodies... hé oui, elles se font rares les mélodies réussies mais elles existent bel et bien, suffit d'être patient !
Vous l'aurez compris, je n'attendais rien de ce Dance of Death, donc je me surprends à apprécier 4 titres de ce disque. C'est pas si mal non ? Toutefois les moments faiblards l'emportent largement, d'où ma note. Bruce Dickinson avait signé un contrat de 2 albums pour son retour, et maintenant, son contrat est arrivé à terme. J'espère qu'il ne renouvellera pas le bail (qui a dit le deuil ?) pour qu'enfin, Iron Maiden arrête de nous casser les oreilles !