Lib
Ancient Mariner
Ou les tribulations d'un Auvergnat dans la capitale...
Day one
Arrivé à Paris sous un soleil de plomb, la journée s'annonce longue et difficile. Surtout que, comme un con de cul-terreux de provincial naïf, je me fais encore une fois avoir par les distances : ce qui me parrait proche sur un plan est en réalité distant de plusieurs kilomètres. Résultat, 45 minutes de marche jusqu'à l'hotel, youpi ! Heureusement, mon sac est blindé de T-shirts Maiden de rechange
Arrivé à Bercy, la bière, sa petite soeur et sa cousine sont donc les bienvenues. La pinte au prix du baril de brut, ça fait mal au début, mais pendant trois jours, juré, on ne va plus compter les thunes. Un rapide tour de repérage au nouveau stand merchandising placé à l'extérieur (très bonne initiative) et j'attaque la queue dans la file pour la fosse. Rien à dire si ce n'est qu'il fait une chaleur à crever !
Les portes s'ouvrent, la queue avance toujours aussi lentement, mais ce n'est pas le scandale de la dernière fois (où les concerts avaient attaqué alors que presque personne n'était encore rentré).
Les lumières s'éteignent et le spectacle peut enfin commencer. Je ne le sais pas encore, mais pour 45€, je vais avoir le droit à un concert de musique et deux spectacles comiques. Et il y en a qui trouvent ça cher !
LAUREN HARRIS déboule donc, affublée de ses trois comparses sortis d'une mauvaise BD. Musicalement, la jolie demoiselle - car elle est effectivement très jolie - n'a pas inventé le fil à couper la poudre... En un an et demi, ça n'a pas bougé d'un poil, si ce n'est qu'elle a pris un peu plus d'assurance scénique et ne se meut plus comme si elle avait peur de casser quelque chose. Mais sinon, je pensais qu'à part dans certaines contrées reculées où le télégraphe ne passe pas, on en faisait plus des trucs comme ça.
Mais ça passerait presque s'il n'y avait pas... le batteur !!!! Mon dieu !!! Il y a des jours comme ça où l'on souhaite le rétablissement de la peine de mort ! Plus que des cours intensifs de jonglage et un abonement fidélité chez les cavistes de Bercy, le bougre aurait mieux fait de prendre ne serait-ce qu'une leçon de batterie et peut-être aurait-il compris le but de son instrument. Ce type fait honte à la profession. Qu'il aille cuver sa vinasse dans l'oubli des gens sans noms. Merde. Voilà, c'est dit.
L'accueil du public a néanmoins été très chaleureux, preuve que le népotisme comme plan de carrière musical a de beaux jours devant lui.
Le groupe suivant, lui - dont j'ai appris plus tard qu'il sappelait AVANGED SENVENFOLD et que donc par soucis de simplicité ortophonique nous appellerons "Les gros nazes" - a passé un sale quart d'heure. Oui mais voilà : quand on fait de la musique de merde - et qu'on a pas de papa connu - il faut s'attendre à recevoir les coups de baton qui vont avec ! Alors, les qualificatifs me manquent :
- Spectacle de fin d'année de la "classe rock" du lycée de Plougues-les-Eaux ?
- Supplément été "spécial tricot" du magazine Jeune et Jolie, ?
- "Je me tatoue, j'achète du Studio Line en bidon et comme ça je fait du Rock : C'est Mon Choix" ?
bref, vous l'aurez compris, on a cru a une mauvaise blague. L'emmerde c'est que ça n'a fait rire personne.
Alors j'ai quand même applaudi à la fin et je n'ai pas participé aux sifflements massifs, parce qu'ils m'ont quand même un peu fait de la peine, mais je pose la question et cette fois c'est sérieux. Pour le prix du ticket sans compter les frais annexes - oui je devais pas en parler, mais c'est une parenthèse - peut-on être en droit d'attendre une première partie digne de ce nom ??. Un véritable "Support Band" ! MEGADETH, HELLOWEEN, voilà des groupes d'une stature digne d'ouvrir pour IRON MAIDEN deux soirs de suite dans une salle de 18000 places. Alors, presque, les peinturlurés-gominés qui font mouiller les petites filles, je leur en veux pas, j'en veux plutôt à ceux qui organisent ça et qui finalement se foutent un peu de la gueule du fan de MAIDEN moyen. Re-merde. Re-voilà c'est dit. Re-
... à suivre
Day one
Arrivé à Paris sous un soleil de plomb, la journée s'annonce longue et difficile. Surtout que, comme un con de cul-terreux de provincial naïf, je me fais encore une fois avoir par les distances : ce qui me parrait proche sur un plan est en réalité distant de plusieurs kilomètres. Résultat, 45 minutes de marche jusqu'à l'hotel, youpi ! Heureusement, mon sac est blindé de T-shirts Maiden de rechange
Arrivé à Bercy, la bière, sa petite soeur et sa cousine sont donc les bienvenues. La pinte au prix du baril de brut, ça fait mal au début, mais pendant trois jours, juré, on ne va plus compter les thunes. Un rapide tour de repérage au nouveau stand merchandising placé à l'extérieur (très bonne initiative) et j'attaque la queue dans la file pour la fosse. Rien à dire si ce n'est qu'il fait une chaleur à crever !
Les portes s'ouvrent, la queue avance toujours aussi lentement, mais ce n'est pas le scandale de la dernière fois (où les concerts avaient attaqué alors que presque personne n'était encore rentré).
Les lumières s'éteignent et le spectacle peut enfin commencer. Je ne le sais pas encore, mais pour 45€, je vais avoir le droit à un concert de musique et deux spectacles comiques. Et il y en a qui trouvent ça cher !
LAUREN HARRIS déboule donc, affublée de ses trois comparses sortis d'une mauvaise BD. Musicalement, la jolie demoiselle - car elle est effectivement très jolie - n'a pas inventé le fil à couper la poudre... En un an et demi, ça n'a pas bougé d'un poil, si ce n'est qu'elle a pris un peu plus d'assurance scénique et ne se meut plus comme si elle avait peur de casser quelque chose. Mais sinon, je pensais qu'à part dans certaines contrées reculées où le télégraphe ne passe pas, on en faisait plus des trucs comme ça.
Mais ça passerait presque s'il n'y avait pas... le batteur !!!! Mon dieu !!! Il y a des jours comme ça où l'on souhaite le rétablissement de la peine de mort ! Plus que des cours intensifs de jonglage et un abonement fidélité chez les cavistes de Bercy, le bougre aurait mieux fait de prendre ne serait-ce qu'une leçon de batterie et peut-être aurait-il compris le but de son instrument. Ce type fait honte à la profession. Qu'il aille cuver sa vinasse dans l'oubli des gens sans noms. Merde. Voilà, c'est dit.
L'accueil du public a néanmoins été très chaleureux, preuve que le népotisme comme plan de carrière musical a de beaux jours devant lui.
Le groupe suivant, lui - dont j'ai appris plus tard qu'il sappelait AVANGED SENVENFOLD et que donc par soucis de simplicité ortophonique nous appellerons "Les gros nazes" - a passé un sale quart d'heure. Oui mais voilà : quand on fait de la musique de merde - et qu'on a pas de papa connu - il faut s'attendre à recevoir les coups de baton qui vont avec ! Alors, les qualificatifs me manquent :
- Spectacle de fin d'année de la "classe rock" du lycée de Plougues-les-Eaux ?
- Supplément été "spécial tricot" du magazine Jeune et Jolie, ?
- "Je me tatoue, j'achète du Studio Line en bidon et comme ça je fait du Rock : C'est Mon Choix" ?
bref, vous l'aurez compris, on a cru a une mauvaise blague. L'emmerde c'est que ça n'a fait rire personne.
Alors j'ai quand même applaudi à la fin et je n'ai pas participé aux sifflements massifs, parce qu'ils m'ont quand même un peu fait de la peine, mais je pose la question et cette fois c'est sérieux. Pour le prix du ticket sans compter les frais annexes - oui je devais pas en parler, mais c'est une parenthèse - peut-on être en droit d'attendre une première partie digne de ce nom ??. Un véritable "Support Band" ! MEGADETH, HELLOWEEN, voilà des groupes d'une stature digne d'ouvrir pour IRON MAIDEN deux soirs de suite dans une salle de 18000 places. Alors, presque, les peinturlurés-gominés qui font mouiller les petites filles, je leur en veux pas, j'en veux plutôt à ceux qui organisent ça et qui finalement se foutent un peu de la gueule du fan de MAIDEN moyen. Re-merde. Re-voilà c'est dit. Re-
C'est enfin l'heure H. Pour ceux qui ne le savent pas encore, inutile de s'affoler à un concert de MAIDEN tant que la sono ne diffuse pas 'Doctor Doctor' de UFO. Bon sang, quel titre ! Quelle patate ça met ! Ils nous font le coup à chaque fois depuis maintenant près de 10 ans (si je ne m'abuse) et c'est toujours aussi jouissif !
Des écrans géants placés sur les côtés - et dont on se doutait qu'ils allaient servir à quelque chose - diffusent des images de l'avion Ed Force One, et diverses images de la tournée commencée maintenant depuis de nombreux mois, sur fond de 'Transylvania', réminiscence de la tournée '99...
Puis c'est le 'Churchill's Speech qui déboule accompagné des images d'archives du clip 'Aces High'. Et le morceau démarre !
Bien qu'ayant réussi l'exploit de ne rien savoir de la set list, j'avoue que je m'y attendais un peu quand même. Il est vrai que quitte à faire une réminiscence de la tournée 84-85, autant faire les choses bien. D'autant plus que le décor de scène est quasiment similaire, à quelques détails près.
Nouveauté en revanche, les écrans vidéos qui montrent nos chers amis (dont Nicko !!!) en gros plan, grâce à des caméras savament placées à leur pieds. Mais pour l'instant je m'en tape puisque je suis en plein mouvement de foule, habituel des début de concerts : j'ai en effet l'idée subite de vouloir être au plus près et quelques centaines de personnes autour de moi ont curieusement la même idée.
Vient ensuite '2 Minutes to midnight', classique mais très efficace. Mais curieusement, la première "vraie" surprise arrive très vite. 'Revelations' !!!!!!! Alors là, je jubile ! Super morceau où les trois guitares se révèlent être indispensables. Et pour moi c'était la première fois, alors je me suis bien laché. Je m'excuse d'ailleurs auprès des gens qui étaient à côté de moi car j'ai dû hurlé l'intégralité des paroles comme un cochon qu'on égorge. "Joest eu baïbe in eu blakabiss no rizone for eu plesse laïke ziss" Ha Ha ! trop bon !
S'enchaine un classique 'The Trooper' et son désormais célébrissime duo Gers-Smith, que je trouve bien vu. Tout le monde a l'air bien en forme, de ce côté là, pas de surprise, mais le premier incident arrive. Un pain de Nicko indigne de lui me fait sursauter à la fin du morceau. L'explication arrive assez vite : sa caisse claire a rendue l'âme (peau percée ou timbre qui lache ? je ne sais pas trop.) Toujours est-il que le concert est interrompu pendant quelques instants. Ce qui nous donne l'occasion de voir enfin Nicko de près puisqu'il sort de sa tannière l'air dépité et s'assoit sur les marches en attendant que ça se répare. Et la foule de scander des "Nicko ! Nicko !" et Bruce, en français dans le texte : "C'est le 3è concert en Europe et il a déjà cassé la batterie !" Et de nous expliquer à juste titre que c'est du Rock, que c'est du Live et les pôtits problèmes techniques, ça arrive.
Un 'Wasted years' de très bonne facture nous fait vite oublier tout ça, mais c'est alors que le deuxième soucis déboule ! Un diable apparait derrière la scène avec force fumée et lumières inquiétantes. Oui, mais... y'a pas une voix qui dit des trucs à ce moment ? "Woe to You Oh Earth and Sea et gnagnagni et gnagnagna" ? Je me gourre de groupe peut-être ? Ah non, ça y est, mais c'est Bruce qui dit le texte. Puis la vraie voix part, mais complètement décalée et c'est un bordel sans nom ! Heureusement, Dave et Steve partent en même temps alors que la voix continuait le texte. Ils ont eu chaud dans leur chaussettes car on courrait à la catastrophe. C'est à nouveau vite oublié grâce aux superbes effets pyrotechniques qui accompagnaient le début et la fin ainsi que les "6-6-6". D'où j'étais, on sentait la chaleur des flammes : jouissif !
Comme si ça ne suffisait pas, c'est cette fois-ci Adrian qui fait foirer le morceau suivant (oui oui, j'ai bien dit "Adrian" et "foirer" dans la même phrase, n'en déplaise à certains ) Aidé par l'ami Bruce très en forme qui se met à nous parler Jazz avangardiste et à décompter les temps en allemand. "einz, zwei, einz zwei drei...". Oui mais voilà, Adrian comprend que dalle et part trop tôt "Can i pl.. et merde ! " Bruce lui explique que "quatre" en allemand ça se dit "vier" et qu'il faut attendre pour partir. Sur scène c'est la grosse poilade. Adrian et Bruce sont morts de rire. Allez, l'effet est à l'eau, "one two three four" et tout Bercy reprend : "Can I Play With Madness !!!"
S'en suit l'apothéose du concert. Le tant attendu 'Rime of the Ancient Mariner' ! et là je jubile à nouveau. Un décor somptueux pour l'occasion type vieux gallion, le grill qui descend et la fumée "carbo" sur le passage central : magnifique ; et les feux d'artifice sur la montée et les solos : on en prend plein la vue !
Et tout comme à l'époque, l'enchainement avec 'Powerslave' est immédiat et la scénographie est identique à ce que l'on voit sur Live After Death. S'en suit un 'Run to the Hills' dispensable et un 'Heaven Can Wait' qui fait son grand retour, avec les traditionnels fans qui viennent chanter sur les "Oh Oh Oh". A noter d'ailleurs un gars assez bizarre, qui voulait perpétuellement aller là où le videur ne voulait pas qu'il aille.
Un 'Fear of the Dark' finalement déplacé, mais qui reste quand même un temps fort d'un concert de Maiden. Il est vrai qu'on aurait du mal à s'en passer, même s'il était ici hors sujet.
Pour conclure, 'Iron Maiden' avec Momie et Sarcophage, à nouveau tout comme sur le 'Live After Death'. Voilà, c'est fini, merci bonsoir !
Mais non ! Eh ! On sait bien qu'il va y avoir un rappel gros malin ! D'ailleurs, je me pose des questions : si pour 'Aces High', j'avais moyen des doutes, là j'étais dans le flou total. D'autant plus qu'un type déboule avec une guiatre acoustique qu'il place du côté de Dave. Mouais, j'essaye de deviner... Pas longtemps puisque deux gros abrutis à côté de moi se mettent à chanter "Seven Deadly sins, Seven Ways to win... " AAAARRRGGGHH !!!! laissez les moi ! je veux les étriper moi même !!
Et donc évidement, plus de surprise, 'Moonchild' déboule suite à la présentation des musiciens. Et de trois morceaux inédits pour ma gueule, bonne moisson ma foi. Et puis tout de même, celui là, ça fait plaisir parce que c'est vraiment un bon vieux truc sorti des cartons !
'The Clairvoyant' et son Eddie géant façon Somewhere In Time sur fond de fontaine d'artifices du plus bel effet et l'incontournable 'Hallowed be Thy name' concluent un show de 2 heures d'une très grande qualité. Je fini encore une fois en nage, le sourire béat et la gorge tellement sèche que je me précipite sur la première pinte au prix du verre d'eau dans le désert de l'Arizona.
Et pour une fois, ce sentiment de frustration qui suit un concert de Maiden, ce petit pincement, ce petit Blues du fan trempé de sueur ne m'envahit pas.
... Car j'y retourne le lendemain !!!
Des écrans géants placés sur les côtés - et dont on se doutait qu'ils allaient servir à quelque chose - diffusent des images de l'avion Ed Force One, et diverses images de la tournée commencée maintenant depuis de nombreux mois, sur fond de 'Transylvania', réminiscence de la tournée '99...
Puis c'est le 'Churchill's Speech qui déboule accompagné des images d'archives du clip 'Aces High'. Et le morceau démarre !
Bien qu'ayant réussi l'exploit de ne rien savoir de la set list, j'avoue que je m'y attendais un peu quand même. Il est vrai que quitte à faire une réminiscence de la tournée 84-85, autant faire les choses bien. D'autant plus que le décor de scène est quasiment similaire, à quelques détails près.
Nouveauté en revanche, les écrans vidéos qui montrent nos chers amis (dont Nicko !!!) en gros plan, grâce à des caméras savament placées à leur pieds. Mais pour l'instant je m'en tape puisque je suis en plein mouvement de foule, habituel des début de concerts : j'ai en effet l'idée subite de vouloir être au plus près et quelques centaines de personnes autour de moi ont curieusement la même idée.
Vient ensuite '2 Minutes to midnight', classique mais très efficace. Mais curieusement, la première "vraie" surprise arrive très vite. 'Revelations' !!!!!!! Alors là, je jubile ! Super morceau où les trois guitares se révèlent être indispensables. Et pour moi c'était la première fois, alors je me suis bien laché. Je m'excuse d'ailleurs auprès des gens qui étaient à côté de moi car j'ai dû hurlé l'intégralité des paroles comme un cochon qu'on égorge. "Joest eu baïbe in eu blakabiss no rizone for eu plesse laïke ziss" Ha Ha ! trop bon !
S'enchaine un classique 'The Trooper' et son désormais célébrissime duo Gers-Smith, que je trouve bien vu. Tout le monde a l'air bien en forme, de ce côté là, pas de surprise, mais le premier incident arrive. Un pain de Nicko indigne de lui me fait sursauter à la fin du morceau. L'explication arrive assez vite : sa caisse claire a rendue l'âme (peau percée ou timbre qui lache ? je ne sais pas trop.) Toujours est-il que le concert est interrompu pendant quelques instants. Ce qui nous donne l'occasion de voir enfin Nicko de près puisqu'il sort de sa tannière l'air dépité et s'assoit sur les marches en attendant que ça se répare. Et la foule de scander des "Nicko ! Nicko !" et Bruce, en français dans le texte : "C'est le 3è concert en Europe et il a déjà cassé la batterie !" Et de nous expliquer à juste titre que c'est du Rock, que c'est du Live et les pôtits problèmes techniques, ça arrive.
Un 'Wasted years' de très bonne facture nous fait vite oublier tout ça, mais c'est alors que le deuxième soucis déboule ! Un diable apparait derrière la scène avec force fumée et lumières inquiétantes. Oui, mais... y'a pas une voix qui dit des trucs à ce moment ? "Woe to You Oh Earth and Sea et gnagnagni et gnagnagna" ? Je me gourre de groupe peut-être ? Ah non, ça y est, mais c'est Bruce qui dit le texte. Puis la vraie voix part, mais complètement décalée et c'est un bordel sans nom ! Heureusement, Dave et Steve partent en même temps alors que la voix continuait le texte. Ils ont eu chaud dans leur chaussettes car on courrait à la catastrophe. C'est à nouveau vite oublié grâce aux superbes effets pyrotechniques qui accompagnaient le début et la fin ainsi que les "6-6-6". D'où j'étais, on sentait la chaleur des flammes : jouissif !
Comme si ça ne suffisait pas, c'est cette fois-ci Adrian qui fait foirer le morceau suivant (oui oui, j'ai bien dit "Adrian" et "foirer" dans la même phrase, n'en déplaise à certains ) Aidé par l'ami Bruce très en forme qui se met à nous parler Jazz avangardiste et à décompter les temps en allemand. "einz, zwei, einz zwei drei...". Oui mais voilà, Adrian comprend que dalle et part trop tôt "Can i pl.. et merde ! " Bruce lui explique que "quatre" en allemand ça se dit "vier" et qu'il faut attendre pour partir. Sur scène c'est la grosse poilade. Adrian et Bruce sont morts de rire. Allez, l'effet est à l'eau, "one two three four" et tout Bercy reprend : "Can I Play With Madness !!!"
S'en suit l'apothéose du concert. Le tant attendu 'Rime of the Ancient Mariner' ! et là je jubile à nouveau. Un décor somptueux pour l'occasion type vieux gallion, le grill qui descend et la fumée "carbo" sur le passage central : magnifique ; et les feux d'artifice sur la montée et les solos : on en prend plein la vue !
Et tout comme à l'époque, l'enchainement avec 'Powerslave' est immédiat et la scénographie est identique à ce que l'on voit sur Live After Death. S'en suit un 'Run to the Hills' dispensable et un 'Heaven Can Wait' qui fait son grand retour, avec les traditionnels fans qui viennent chanter sur les "Oh Oh Oh". A noter d'ailleurs un gars assez bizarre, qui voulait perpétuellement aller là où le videur ne voulait pas qu'il aille.
Un 'Fear of the Dark' finalement déplacé, mais qui reste quand même un temps fort d'un concert de Maiden. Il est vrai qu'on aurait du mal à s'en passer, même s'il était ici hors sujet.
Pour conclure, 'Iron Maiden' avec Momie et Sarcophage, à nouveau tout comme sur le 'Live After Death'. Voilà, c'est fini, merci bonsoir !
Mais non ! Eh ! On sait bien qu'il va y avoir un rappel gros malin ! D'ailleurs, je me pose des questions : si pour 'Aces High', j'avais moyen des doutes, là j'étais dans le flou total. D'autant plus qu'un type déboule avec une guiatre acoustique qu'il place du côté de Dave. Mouais, j'essaye de deviner... Pas longtemps puisque deux gros abrutis à côté de moi se mettent à chanter "Seven Deadly sins, Seven Ways to win... " AAAARRRGGGHH !!!! laissez les moi ! je veux les étriper moi même !!
Et donc évidement, plus de surprise, 'Moonchild' déboule suite à la présentation des musiciens. Et de trois morceaux inédits pour ma gueule, bonne moisson ma foi. Et puis tout de même, celui là, ça fait plaisir parce que c'est vraiment un bon vieux truc sorti des cartons !
'The Clairvoyant' et son Eddie géant façon Somewhere In Time sur fond de fontaine d'artifices du plus bel effet et l'incontournable 'Hallowed be Thy name' concluent un show de 2 heures d'une très grande qualité. Je fini encore une fois en nage, le sourire béat et la gorge tellement sèche que je me précipite sur la première pinte au prix du verre d'eau dans le désert de l'Arizona.
Et pour une fois, ce sentiment de frustration qui suit un concert de Maiden, ce petit pincement, ce petit Blues du fan trempé de sueur ne m'envahit pas.
... Car j'y retourne le lendemain !!!
... à suivre