Comme promis, compte rendu de cette journée mémorable...
En route pour Zurich !
Il est 17h00, je sors du boulot, et fonce retrouver mon pote qui m’attends devant chez moi.
Rapide chek-up pour voir si je n’ai rien oublié : la glacière bourrée de Affligen de Noël, de quoi faire des sandwichs, j’enfile mon tee-shirt fétiche de Maiden, et surtout, je n’oublie pas les tickets qui attendent sagement depuis bientôt six mois…
Et c’est parti mon kiki !
A ce stade du récit, il faut savoir que tout trajet automobile en Suisse doit obligatoirement être précédé d’une bonne dose de Tranxen, histoire de ne pas faire de crise de nerf…
En homme averti, je sais déjà que les quelques 130km qui me séparent de la salle de concert ne seront pas de tout repos…
Histoire de gagner du temps sur les probables bouchons et autres travaux fréquents sur les autoroutes helvètes, le Peschane n’hésite donc pas à appuyer sur le champignon, se targuant d’un franc « Au moins tant qu’on est en France on peut rouler ».
Et là, c’est le drame.
A même pas 5 kilomètres de chez moi, bretelle d’insertion d’autoroute, j’accélère bien pour me lancer, et FLASH !!! « souriez, vous venez de vous faire toper à 150km/h par une voiture banalisée… »
Humm, cette soirée commence bien !
Je ne m’énerve pas trop, sachant qu’il sera bien encore temps de s’énerver un fois arrivé à Zurich pour rejoindre la salle.
Eh bien ça ne loupe pas… Environ une heure de perte de temps pour trouver cette fichue salle et surtout un parking avec encore quelques places libres.
Il est déjà 20h50 et on se présente à peine à l’entrée de la salle… je le sens mal…
Finalement, malgré la file impressionnante, en moins de 5 minutes, nous sommes dedans et déjà placés, à une bonne vingtaine de mètres de la scène, coté Dave Murray.
A peine le temps de souffler que déjà retentissent les premières notes de « Doctor, Doctor »… Ca y est, c’est parti !
Le concert
Les lumières s’éteignent, et la musique d’intro retentit sur un décor apocalyptique… Comme d’habitude, un morceau bien choisi qui met la patate d'entrée, la salle est bouillante !
Dès les premières mesures de « Different World » on sent déjà ce à quoi on va avoir droit ce soir.
Ce soir, ce ne sera plus les décors grandioses, la mise en scène théâtrale que l’on avait pu voir sur la tournée Dance of death, l’essentiel est ailleurs, l’essentiel ce soir, c’est la musique.
C’est un constat indéniable, cette tournée se concentre sur la musique, la qualité du nouvel album, et un application incroyable du groupe.
A l'image d'un scène bien en adéquation avec l'esprit de l'album, mais à la fois très simple, sans fioritures.
La première bonne surprise, c’est la sono. J’avoue que sur les derniers concerts que j’avais pu voir (Give me Ed ou Dod par ex), il y avait de gros problèmes de son. Selon que vous étiez coté Dave ou coté Jannick, vous aviez droit à une soirée solos de guitare à 50%…
Ce coup ci le son est excellent, même pas saturé, un vrai plaisir (peut-être étais-je tout simplement mieux placé… mais si quelqu’un pouvait confirmer?)
Pour la suite, je ne vais pas vous détailler la set-list, que vous connaissez tous.
Sans surprise, pas de changements à noter de ce coté là.
Je n’ai pas relevé beaucoup de plantages, tout le monde semblait bien appliqué, pour ce que j’ai pu voir ou entendre.
J’ai pu constater de très bons solos de Dave et d’ Adrian, un beau boulot de la part de Jannick à la guitare acoustique (et comme toujours dans sa discipline de prédilection : le lancer de guitare) un Bruce Dickinson un peu moins fringant ou remuant (il n’a plus 20 ans aussi…) mais très bon tout de même, Nicko toujours impérial à la batterie, par contre pour Steve, j’avoue ne pas l’avoir trop vu, et pour son jeu de basse, je ne saurai juger, car là encore je crois bien qu’il y a eu quelques changements avec un son de basse beaucoup moins omniprésent que sur les tournées précédentes (me trompes-je encore ??)
Dans l’ensemble, j’ai noté moins d’interactions entre le public et le groupe.
A tel point que si la grande qualité musicale n’avait pas été au rendez-vous, on aurait pu croire qu’ils venaient juste faire leur boulot quotidien… Avec application et maestria, mais sans enthousiasme débordant.
Malgré tout un moment inoubliable et une fin de concert très finement amenée.
En effet, annoncer une tournée 2008 basée sur les albums Powerslave, SIT, SSOAS et NPFTD et enchainer avec "2 minutes to midnight" et "The evil that men do", ça donne déjà envie d'aller reserver ses places.
Je suis vraiment ravi du choix du groupe d'interpreter tout l'album
On aura bien encore assez de tournée pour écouter "The number of the beast" ou "The trooper".
Sans compter qu'il est vraiment intéressant d'entendre des versions live de tous les titres, dont certaines que l'on entendra surement plus jamais dans les tournées à venir.
Quand je pense à un "Alexander the great" ou un "The Nomad" live, ça me flingue...
Quoi qu'il en soit, bravo les gars!
Pour résumer :
Ce fut un très bon concert, comme je m’y attendais.
Le dernier album passe formidablement bien en live.
Un show un peu moins « spéctaculaire » mais musicalement abouti.
Des artistes moins remuants, mais de plus en plus « pros » (où vont-ils s'arreter?)
La suisse est un pays de timbrés
Je hais les radars
